Rester sur sa fin...

Je regardais un énième drama qui finit mal... (j'ai beau regarder le dernier épisode pour éviter ça, je finis toujours par craquer parce que les images sont jolies ou que j'aime un des acteurs) et il faut admettre qu'on prend beaucoup de peine à varier les fins tragiques afin de jouer sur l'une ou l'autre des cordes de notre sensibilité (même si le résultat est toujours le même : nettoyer de manière impeccable le rayonnage kleenex du supermarché du coin.

On peut ainsi observer la fin:

1/ C'est tragique mais on aurait pu le voir venir...

Le héros est depuis le début de l'histoire lié à une sombre malédiction, porte dans son corps le mal suprême et le sait... comme ses amis, les méchants, les téléspectateurs, les lecteurs du résumé sur Viki... Alors on se surprend à espérer et on tremble sur 40 épisodes (car spécialité des dramas chinois)... et quand ça arrive, on pleure mais on se dit qu'on a été prévenu...

2/ La fin dite de paf le chien

Les choses vont s'arranger, les héros se retrouvent sur un passage piéton et sont nuls en sécurité routière... Un regard, un coup de frein et des pneus qui crissent (arrêtons là le générique de Nicky Larson) et paf, plus de héros. Lancement su générique pour accompagner vos longs sanglots d'un impitoyable écran noirs couverts de noms que vous ne lirez jamais.

3/ La fin dite du "Capri, c'est fini' pour de bon.

Parfois, il arrive que le héros fasse le sacrifice ultime, celui de la disparition totale mais un autre se sacrifie aussi et le ramène... Tout le monde se réincarne, petit sentiment doux amer avec une sensation de "même joueur joue encore" et la sensation d'avoir gagné une partie gratuite et peut-être même une deuxième saison.

Et puis il y a la fin définitive, Shakespearienne, où le héros meurt pendant des heures, calme et apaisé, sans espoir, sans réincarnation possible, disparaissant dans les bras de son grand amour façon confettis après le carnaval. très joli visuellement mais émotionnellement dur à supporter (grande spécialité des dramas chinois grands spécialistes des feux d'artifices dispersés aux quatre coins du ciel.... J'ai rien contre le 14 juillet mais j'adorerais ne pas voir mon héros préféré dispersé partout façon puzzle: j'aime bien les héros compacts et bêtement entiers...).

4/ Le fin dite du "On vous l'avait dit et on prépare la fin tous ensemble dans les pleurs et la mauvaise humeurs"

Il est mourant depuis le premier épisode, minute deux. Pas d'espoir. Aucun. Sa copine vit avec lui ses trente dernières journées. Nous aussi. Elle pleure. Lui aussi. Nous aussi. Episode 14, il souffre, nous aussi. On parle de mettre fin à ses souffrances. On est d'accord. On voudrait la faire nous même. Le dernier épisode arrive. C'est fini. Sa copine est désespérée. Nous aussi mais soulagés aussi de pouvoir se rabattre sur Cinderella et les 4 chevaliers.

5/ La fin dite du "Whaaatthhhh? Kezaco? "

25 épisodes à voir les héros se rapprocher, se déchirer, se retrouver ... Le second lead qui s'efface (à notre grand regret car plus mimi que le lead) avec un "Okay... Si tu es heureuse avec lui, ça me va...". Les héros découvrent qu'ils se sont rencontrés au bac à sable, condition sine qua non de relation durable car agrée par le destin... Dernière minute. L'héroïne sur le plage avec le héros:

-Bon... Mon avion pour les USA décolle dans deux heures...

-on se reverra?

-Sans doute... Après tout, le destin nous a déjà réuni..."

Et là, on a envie de hurler:

-Aide-toi et le ciel t'aidera, tu connais? Sors ton agenda et fixe-lui un lieu de rendez-vous, Boulet! Et une rencontre précise , pas un truc poétique du type "Dans l'endroit auquel je pense aux premières neiges!!!!"

Pas à dire, les fins malheureuses, ça énerve...

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